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L'énigme du “vleu” et l'hyper-nominalisme de Goodman

Résumé

Résumé :
Cet article vise à défendre une nouvelle lecture de la nouvelle énigme de l’induction de Nelson Goodman. Suivant Ian Hacking, il faudrait voir dans ce problème fameux un « pur nominalisme », au sens où il permet à Goodman de nier qu’il existe des espèces naturelles. Si cette interprétation comporte quelque chose de juste, elle a l’inconvénient majeur de ne pas respecter ce que Goodman entendait lui-même par « nominalisme ». Le nominalisme goodmanien, en effet, se comprend comme un réquisit technique procédant de l’adoption du « calcul des individus ». Je défendrai ici que cette définition méréologique du nominalisme permet de comprendre à nouveaux frais la nouvelle énigme de l’induction. Il en résulte que l’énigme de Goodman est « hyper-nominaliste », c’est-à-dire, qu’elle est nominaliste en un sens à la fois distinct et plus fort que ce que Hacking a pu suggérer.


Abstract:
This paper advocates a new reading of Nelson Goodman’s new riddle of induction. According to Ian Hacking, this famous problem conveys a “pure nominalism”, as it grounds Goodman’s denial regarding the existence of natural kinds. While this interpretation is somewhat convincing, it suffers the major flaw of not corresponding to what Goodman himself understood by “nominalism”. Nominalism, in a goodmanian sense, is indeed primarily a technical demand, which stems from the so-called “calculus of individuals”. I argue that this mereological definition of nominalism allows to understand the new riddle of induction afresh. As a result, Goodman’s riddle is “hyper-nominalist”, i.e., nominalist in a distinct and stronger sense than what Hacking suggested.

Mots-clés

Espèces naturelles, Induction, Méréologie, Nelson Goodman, Nominalisme, Vleu

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