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Sur quelques supposées faiblesses de l'éthique animale: Au sujet d'un récent ouvrage d'Étienne Bimbenet

Résumé

Résumé : 

Dans son dernier livre, Le complexe des trois singes. Essai sur l’animalité humaine (2017), le philosophe français Étienne Bimbenet accuse l’éthique animale « pathocentriste » de commettre une contradiction performative : d’après M. Bimbenet, ces théories des droits des animaux (parmi lesquelles il se centre sur le cas de Zoopolis (2011) de Sue Donaldson et Will Kymlicka) se réfuteraient elles-mêmes dans la mesure où elles déclareraient que la raison est un aspect « non essentiel » des êtres humains, mais, dans le même temps, elles ne seraient compréhensibles que comme une entreprise humaine « hautement rationnelle ». Nous essayerons de montrer que la supposée contradiction performative n’a pas vraiment lieu. Premièrement, Donaldson & Kymlicka décrivent seulement la raison comme étant « non essentielle » lorsqu’il s’agit de décrire les patients moraux, non les agents moraux, et notamment pas les théoriciens moraux. Secondement, Zoopolis se présente de manière explicite comme un effort de présentation de « raisons morales » (moral reasons), et non comme un renoncement à la raison en tant que telle.


Abstract:


In his last book, Le complexe des trois singes. Essai sur l’animalité humaine (2017), the French philosopher Étienne Bimbenet accuses “sensocentric” (« pathocentristes ») animal ethics of committing a performative contradiction: according to Bimbenet, these theories of animal rights — among which he focuses on the case of Zoopolis (2011) by Sue Donaldson and Will Kymlicka — would undermine themselves by means of declaring reason a “non-essential” feature of human beings, while at the same time those theories themselves can only be understood as a highly rational human endeavour. As we will try to point out, the alleged performative contradiction does not actually take place. First of all, Donaldson and Kymlicka only describe reason as “non essential” when it comes to describing moral patients, not moral agents, and particularly not moral theoreticians. In the second place, Zoopolis presents itself explicitly as an effort in “articulating moral reasons” — not as a renouncement of reason as such.

Mots-clés

Éthique animale, Étienne Bimbenet, Pathocentrisme, Sue Donaldson, Will Kymlicka, Zoopolis

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